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Les FTPF qui persistent à donner la priorité à la lutte contre le fascisme se déclarent « Armée populaire » et décident de « reconquérir le territoire national et de poursuivre les nazis au-delà du Rhin » Promesse faite par le commandant Marc(François Vittori) en août à Villefranche de Rouergue.
Promesse tenu mais beaucoup de durs combats vont être livrés. Le premier Bataillon de l’Aveyron se restructure et part avec la demi-brigade Tarn-Aveyron à la poursuite des Allemands toujours présents dans une partie de la France.
Quittant Rodez les 6 et 7 septembre , les premiers combats du bataillon ont lieu à Autun (Interception de la colonne Elster à La Palisse au sud d’Autun) puis dans la campagne des Vosges où il prend d’assaut le col du Bramont puis la ligne des crêtes (du 3 au 9/12 1944 ) , participe à la prise de Rainkofp le 4 février 1945. Le 1er mars le premier bataillon est intégré au 151ème RI dans la prestigieuse colonne du colonel Fabien composée de combattants de la résistance et de l’insurrection parisienne , souvent d’anciens de la guerre d’Espagne .Il participe à la libération de l’Alsace et à la réduction de la poche de Colmar .
Dans le sillage de la première armée , et à la surprise totale de l’Etat-Major allié , le 151ème RI pousse vers le Sud , s’empare de Freudenstadt , au pied fe la Forêt Noire , coupant en deux le dispositif allemand et prend sans coup férir Stuttgart , Ulm et Constance. Le 25 avril ,au bout de trois semaines de durs combats , le 151ème RI atteint le Danube.
Avec la première armée , les maquisards du bataillon de Marc ont fait 200 000 prisonniers , libéré les deux tiers du territoire français et conquis le pays de Bade. Paradoxalement , leur courage et leur abnégation exemplaire reste peu connu en Aveyron qui devrait avoir vis à vis d’eux , pour le moins ,un devoir de mémoire.
Etats des tués du maquis d’Ols et premier bataillon de l’Aveyron : 52 tués au maquis ou dans les combats de la libération ,13 dans les combats des Vosges et 33 dans les combats en Allemagne(source « Le maquis d’Ols de l’Aveyron au Danube » Maison départementale de la résistance d’Aubin
Très rapidement , les résistants, pour la vieille et réactionnaire société aveyronnaise deviennent des indésirables et les vieux réflexes de peur sociale refont surface. Le commandant « Tête », délégué militaire régional n’était pas mécontent du départ à la poursuite des Allemands du noyau dur du maquis FTPF d’Ols et son chef, le commandant Marc. Les vieux réflexes anticommunistes vite réapparu, il fallait « maintenir l’ordre contre les maquis communistes et tous ces étrangers ». Ainsi, l’Aveyron perd très rapidement sa frange résistante la plus dynamique et la plus consciente politiquement. Lors qu’ils rentreront ils retrouveront l’Aveyron quasiment la même qu’avant guerre. Voir les élections post-libération
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