10-11 août 1944 dernier raid Allemand dans le bassin houiller de Decazeville

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Decazeville

Le 6 août, la garnison allemande de Rodez isolée, avec des unités Vlassof peu sures reçoit en renfort une forte colonne SS de plus de 300 hommes disposant de blindés légers, de canons et de lance-grenades pour une expédition punitive dans l’Aveyron.

Le C.L inter-local du bassin houiller est averti du danger qui menace l’agglomération minière et prend les disposition de sécurité : Barages FTPF par la 4 201ème Cie sur la D662 à 2 km à l’est de Decazeville, l’autre sur la D 221 à 1 km au sud à la côte de Serons Barrage CFL Marsoins sur la D 662 aux Hermets (13 km à l’est de Decazeville). Un groupe maquis CFL colonial prend position sur les collines dominant la gare et l’usine « Vieille Montagne » à Viviez

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La colonne allemande répressive quitte Rodez le 10 août par la D 662 en direction de Decazeville .

Vers dix heures, au sommet de Nuces , une voiture avec 5 FFI se heurte aux allemands. Trois sont tués : Georges Andreassian ,Michel Cruzelle ,Pierre Boissière(H)(achevé au couteau). Marcel Cabrol(H)bien que blessé arrivera à s’échapper. Le dernier, Vincent Minelli fait prisonnier, convoyé à la prison Saint Michel à Toulouse sera libéré par les FFI le 21 août. (aucun des tués n’était aveyronnais)

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Arrivée à Saint-Christophe, après avoir pillés quelques maisons la colonne se scinde en deux parties : -L’une continue sur la D 662 vers Decazeville -L’autre se dirige vers Aubin-Cransac pour pénétrer à Decazeville par l’ouest et prendre ainsi à revers le dispositif défensif mis en place par la résistance. A la sortie de Saint-Christophe, le premier groupe se heurte à une voiture FTP en mission. Après un bref combat, les quatre occupants sont tués : Claude Laurent (H), secrétaire de l’organisation clandestine de la JC de Decazeville et agent de liaison au premier Bataillon FTP de l’Aveyron), Blanquer Pierre de Carcassonne venu en Aveyron pour échapper aux miliciens, Costa Domingo(H) et Daniel Rodriguez

Quelques km plus plus loin, aux Hermets, vingt trois maquisards CFL et guérilleros espagnols venus dans quatre voitures tendre une embuscade sont surpris par l’avance rapide des allemands. Dés le premier quart d’heure d’un engagement violent, trois maquisards sont tués et deux blessés. Lorsque le groupe décroche, le Lt Roger Puech(H), Fourcat Marcel tout les deux de Decaazeville, Paya Raphael sont tué et les maquisards Zaratte(H),Cantaloube (H)et Castanet sont blessés. La colonne allemande reprend sa route après avoir incendié quelques maisons et granges. Les guerilleros harcèlent la colonne allemande et font sauter le pont qui enjambe le Rieu-Mort au hameau de Le Claux à trois km avant Firmi. Aprés avoir tué Roger Bessière, la colonne motorisée doit faire demi-tour et emprunte la petite route qui, par le village de Berthoumarie, relie la RN 662 (aujourd’hui D 840) à la D11. Les allemands passent la nuit à Auzits. (Durant ces engagements, les allemands ont eu une vingtaine de tués.)

Pendant ce temps, la deuxième colonne allemande composée de cinq camions, de blindés, de motos traverse Cransac et Aubin sans problème et rejoint Viviez.

Paul Lhorte, prisonnier évadé, qui tente de fuir sur les hauteurs d’Aubin est mortellement atteint d’une balle.

Arrivés au passage à niveau de la voie ferrée Viviez-Capdenac pour entrer à Decazeville par l’Ouest, ils se heurtent à une embuscade du Groupe Franc de Viviez et un détachement des maquis Marsoins. Au cours de ce combat, les capitaines André Larrive(H), Alfred Ichard (FTPF du Lot en mission) et le sergent André Lescure du Groupe Franc de Viviez sont tués . Une jeune dactilographe , Yvette Frayssinet , qui rentrait de Decazeville à Viviez après son travail a également été abattue.

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Les allemands ne pouvant franchir le passage à niveau décroche en emportant leurs morts et blessés et laissant deux prisonniers. Ils reviennent à Aubin et à 20h rejoignent Decazeville par la côte de Céron

La 4.201ème Cie FTPF qui était en embuscade sur cette route avait reçu l’ordre de se replier sur Maurs, ainsi que la Cie FTPF qui occupait Decazeville (Ordre donné par le Haut-Commandement FFI « pour éviter une opération militaire sans aucune portée et ,de ce fait ,nuisible à la population. »(Il semble que cet ordre du Lt-Cel Journet FFI n’ait pas plu du tout aux FTP du Cdt Marc pour qui se retirer sans combattre n’était pas du tout dans les options FTPF.)

En ville, dans la soirée, Raymond Molinié (H) de Rodez, membre des milices patriotiques est abattu. Paul planque, responsable de la CGT clandestine à Decazeville, tentant de fuir en escaladant un mur très haut est tombé sur le ciment et s’est fracassé le crâne.

Des renseignements faisant état que l’objectif des occupants était de se regrouper dans la région de Saint-Flour et donc de franchir le Lot, Un groupe de résistants du Cantal conduit par le major Mac Pherson des services secrets britannique fait sauter le pont de Port d’ Agrès. La résistance locale les empêche de détruire le pont de Livinhac qui sera piégé avec ordre de le détruire si l’ennemi se présente. (Le pont de la Madeleine avait été définitivement détruit)

Les services anglais avait tendance à tout faire sauter, voies de chemin de fer, ponts etc…, empêchés par la résistance, dans le soucis de l’après libération si ce n’était pas indispensable.

Le 11 août vers 7 heures, une patrouille de motards allemands constate que les ponts enjambant le Lot sont soit détruits, soit gardés. A partir de 11 heures, la colonne quitte la ville par Cérons et le groupe reconstitué à Aubin rejoint Rodez par Montbazens et Rignac…

Le dernier vestige de l’occupation allemande en Bas-Rouergue, la garnison du centre de transformation électrique d’Aubin attaquée et faîte prisonnière par les FTPF de Marc le 25 juillet, Il n’y a plus et il n’y aura plus d’allemands sur le territoire du Bas-Rouergue sinon des prisonniers.

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