L’armistice en Aveyron

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La dépêche 23 juin 1940
La croix de l’Aveyron 30 juin 1940
La croix de l’Aveyron 30 juin 1940

L’armistice du 22 juin 1940 est signée en forêt de Compiègne entre le représentant du troisième Reich allemand et celui du gouvernement français Philippe Pétain. (Peu ou quasiment pas d’échos à l’appel à la résistance de Charles Tillon le 17 juin 1940 et de De Gaulle le 18) . Elle entre en vigueur le 25 juin. L’invasion allemande du 10 mai a frappé de stupeur la population du département, mais l’entrée de Pétain au gouvernement est saluée comme une lueur d’espoir. Les aveyronnais, dans une large majorité derrière ses journaux, la dépêche, l’Union Catholique, La Croix de l’Aveyron lui accordent une totale confiance quand il prend la tête du gouvernement et signe l’armistice.

La dépêche 26 juin 1940

La Wehrmatch occupe le nord de la ligne de démarcation.

L’Aveyron est en zone »libre » ou plutôt non occupée par les Allemands mais sous la tutelle d’un nouveau régime, celui de Vichy.

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L’Aveyron, avec d’autres, est désignée département d’accueil. En mai-juin prés de 6 millions de civils s’enfuient vers le Sud et l’Ouest formant entre Paris et la Loire d ‘énormes bouchons. Les avions allemands et italiens (le 10 juin, (l’Italie fasciste est entrée en guerre) bombardent et mitraillent la foule. Venant de Belgique, du Luxenbourg, de hollande, du Nord de la France et de Paris. Beaucoup se fixent en Aveyron au point de doubler la population du département. Un nombre important de réfugiés alsaciens et lorrains sont accueillis dans les centres urbains de l’Aveyron, parfois par paroisse entière à Saint Affrique, Millau, Rodez, Espalion, Marcillac, Capdenac, Villefranche-de-Rouergue. Après l’armistice, la plupart des réfugiés retourneront chez eux mais resteront ceux des zones interdites, les alsaciens mais surtout de nombreux israélites venus du centre ou du nord de l’Europe. En juillet arrivent d’Alsace et de Lorraine les catégories de personnes non assimilables selon les critères nazis (La germanisation et nazification de ces département passent par l’expulsion pure et simple de tous les indésirables et de tous les éléments jugés« non germanisables » : juifs, nord-africains, asiatiques, naturalisés français puis plus largement francophiles et francophones) Par ex. des familles de lorrains expulsés arrivent le 21 novembre 1940 en gare de Villefranche de Rouergue. Plus de 70 familles avec souvent leur curé des villages Lorrains de Many, d’Arrincourt de Vittoncourt. D’autres familles d’Arriance et de Vattimont avaient quitté le convoi pour se diriger en partie vers Capdenac.(En janvier 1942, les statistiques préfectorales précisent que 9883 réfugiés résident dans le département, 3120 de la zone occupée, 3683 de la zone interdite. Notons que les terres de ces Lorrains expulsés furent distribuées à des paysans allemands.

Des années 1939 à 1942, d’importantes communautés juives fuyant les persécutions s’installeront aussi dans le département croyant y découvrir refuge. Le 17 mars 1942, 918 juifs, 441 Français, 477 étrangers ont souscrit à l’obligation de déclaration prescrite par la loi du 2 juin 1941. Cette liste transmise à M. Protoff chef des questions juives pour la région de Montpellier sera utilisée pour la rafle des juifs en Aveyron*. En septembre 1941, c’étaient 708 personnes juives déclarées, 346 Français, 362 étrangers, donc une augmentation de 191 unités en mars 1942.

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